PROJET OXYLANE - DECATHLON
Un projet de grande envergure doit voir le jour route de Ganges sur le territoire de St Clément de Rivière dans une zone de 23,5 ha (1) qui jouxte Monferrier - Grabels - St Gély. Plus exactement face au club hippique St Georges, entre Piedmarche et le campus de Bissy.
Une aubaine penseront certains d'autant plus que l'ensemble est enveloppé d'un bel emballage un peu "ludique" un peu "écologique" et "créateur d'emplois".
Mais est-ce si sûr ?
L'impact écologique.
- Nous pouvons évoquer d'abord l'impact visuel. Sortir de Montpellier et traverser ce beau vallon cultivé c'est déjà respirer l'air de la campagne. On ne peut faire de l'écologie en détruisant de magnifiques paysages. A force de grignoter les espaces verts nous portons atteinte au poumon vert de Montpellier. Conserver une qualité environnementale pour les générations futures, devrait être une de nos priorités.
Voici comment se répartissent les surfaces du projet OXYLANE-DECATHLON (chiffres donnés dans le dossier de l’enquête publique):
45% de constructions
20 % de voirie, trottoirs, et parkings
16 % d’espace boisé (accro branche, promenade)
16 % de surfaces agricoles
4 % de bassins de rétention.
(Voir documents 3)
- Au lieu de bétonner n'était-il pas possible de conserver la vocation agricole de ces terres ? Il est fort regrettable que la municipalité de St Clément ait pu, bien sûr sans publicité, transformer ces terrains en zones constructibles.
Augmentation du trafic routier.
Ce projet, copié de ceux de RENNES et CAEN prévoit la fréquentation de 2500 clients par jour
- Nous allons vers une augmentation non négligeable du trafic routier, 25000 véhicules/semaine (8000 véhic/samedi) (2)! alors qu'il n'y a pas de réelle desserte de transport en commun. Notons au passage l'inconséquence de la municipalité de St Clément qui d'un côté initie ce projet et de l'autre refuse son intégration dans l'agglo et par voie de conséquence la non prolongation de la ligne du tramway.
Le mythe de la création d'emplois.
- un argument de poids avancé par le promoteur du projet : la création de 300 emplois. C'est plus un vœu qu'une certitude, sur quelle base peut-on avancer un tel nombre ? Il y aura certainement des emplois créés mais combien de perdus, combien d'emplois précaires, combien résultant d'un simple transfert des autres sites Décathlon de Montpellier ? Favoriser l'implantation de ce grand groupe qui se trouve déjà en position de quasi monopole dans le montpelliérain c'est aussi fragiliser les petites structures environnantes (dans la zone d'activité de Trifontaine, dans les villages environnants) avec pour conséquence des pertes d'emplois. Ce n'est pas l'ouverture d'un commerce qui crée du pouvoir d'achat.
Risque d'inondation.
Il est prévu que 11,4 ha des sols seront imperméabilisés alors que les récents événements climatiques devraient nous alerter. La naissance du torrent qui a dévasté Grabels les 6-7octobre ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres. Si les fortes pluies se concentrent sur cette zone au pied de Piedmarche c'est toute la plaine de La Lironde-Montferrier qui sera impactée. Ce ne sont pas les 7 retenues collinaires et autres bassins de rétention qui pourront nous prémunir. Ils n'ont qu'un effet retard et ne sont utiles que dans le cas d'épisodes orageux intenses mais pas contre les crues trentenales. Et nous savons que dans l'avenir ces crues se produiront plus souvent que tous les 30 ans.
Pari sur l'avenir.
Nous rejoignons les inquiétudes de l’association SOS LEZ ENVIRONNEMENT qui s'exprime en ces termes:
"Rien n’assure donc la pérennité d’un commerce sur le long terme, si florissant soit-il ... Oxylane peut être remplacé, comme cela a déjà été le cas ailleurs en France, par une enseigne de nature différente ... ou redevenir une friche commerciale, écologiquement irrécupérable mais ouverte aux appétits spéculatifs d’autres investisseurs."
Conclusion.
C’est avant tout un projet commercial avec un « costume » évoquant la nature, les loisirs et la santé (espace agricole, accro branche, salles de sport.)
A notre connaissance il n’a pas été fait d’étude des besoins.
Notre élu "A Gauche Toute" ayant participé à la Commission du Développement Territorial de la Communauté de Communes du Pic St Loup s'est élevé, seul, contre ce projet. Il a, regretté qu'une destination agricole de ces terres n'ait pas été maintenue par exemple en favorisant l'installation de jeunes agriculteurs.
Selon nous ce projet va dans le sens de la marchandisation coûte que coûte. Elle veut créer des besoins de consommateurs d’articles de sport, et correspond à une forme artificielle d’organisation des loisirs.
(1) Les différents nombres sont issus des documents soumis à l'enquête publique.
(2) véhicules entant et sortant.
L'enquête publique est terminée et le verdict rendu est favorable. Plus que jamais il est nécessaire de rester mobilisés pour combattre ce projet.
Nous vous conseillons de consulter le travail bien documenté de l'association SOS LEZ ENVIRONNEMENT
http://sos.lez.free.fr/